Les dieux gaulois
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Dieux principaux (pangaulois ou panceltiques)
Le panthéon gaulois distingue, selon Lucain, une triade Taranis/Esus/Toutatis. Contrairement à ce à quoi l'on pourrait s'attendre, aucun de ces dieux n'a de rôle clairement défini, et leurs caractéristiques sont souvent interchangeables selon les régions.
Toutatis (Teutates, Totiourix, Teutanus), peut-être du proto-celtique * teuta (tribu)8 et * tato (père), assimilé par Lucain tantôt à Mercure, tantôt à Mars. Toutatis serait peut-être le Dis Pater dont parle César9, mais rien ne le prouve de façon explicite. On le considère parfois de façon schématique comme le dieu du ciel.
Taranis : peut-être du gaulois taran (tonnerre), ce qui n'est pas clair car il est aussi le dieu solaire et le dieu céleste. Ses attributs indiquent qu'il est en outre Dieu du tonnerre, dieu de la guerre, dieu du feu, dieu des morts, mais aussi dieu du ciel.
Ésus : dieu artisan, dieu des voyages, protecteur des commerçants, défricheur de forêts et charpentier.
Lug : peut-être du proto-indo-européen *leuk (lumière). Dieu pan-celtique non attesté en Gaule mais dont le culte est considéré comme probable sur la base de la toponymie (Lyon/Laon/Lugdunum, etc.). On a souvent pensé que le Mercure dont parle César était Lug. Mais Mercure est aussi associé à Toutatis et à Esus.
Sucellos : dieu au maillet (qui tue et ressuscite) et au tonnelet (symbole de prospérité), il est l’équivalent du Dagda irlandais, qui possède des talismans aux mêmes fonctions : une massue et un chaudron. Dieu des forêts et de l'agriculture.
Dieux totémiques :
Par « totémique », on entend « à attributs d'animaux ». Toutefois, contrairement à d'autres civilisations, les Celtes ne vénéraient pas des dieux mi-hommes mi-bêtes : les attributs animaux n'étaient là que pour souligner un aspect symbolique du dieu.
Cernunnos : dieu-cerf, vraisemblablement une divinité du monde souterrain, intermédiaire entre le monde des vivants et celui des morts, mais aussi lié à la nature et aux animaux.
Épona : (du gaulois epos : cheval), protectrice des chevaux, attestée dans l’actuelle Bulgarie, dans les îles Britanniques et en Gaule.
Damona : le théonyme provient du gaulois damos qui signifie « vache »11. Déesse des sources, elle apparait comme la parèdre de plusieurs divinités : Borvo, Albius et Moritasgus.
Autres divinités:
Si Taranis est représenté sur les bas reliefs avec le symbole de la roue solaire, César de son côté associe le soleil avec différents dieux locaux : Bélénos (celui qui brille) (Vosges), Grannus (Rhénanie).
Borvo : dieu du feu souterrain et des sources bouillonnantes. Sous la forme Bormanus son nom est associé à la parèdre
Bormana (peut-être Damona)
Ogmios : les Romains l'assimilaient à Hercule, peut-être l'ancêtre de l'Ogma irlandais.
Belisama : principale divinité féminine (la très brillante), divinité du feu assimilable à l'Hestia grecque.
Maponos : dieu de la force et de la vigueur
Nissyen et Evnissyen : dieux jumeaux attestés dans les Mabinogion (mythologie celtique galloise), mais qui ont dû exister en Gaule 1500 ans auparavant sous d'autres noms qui ne nous sont pas parvenus, car les auteurs latins indiquent l'existence de lieux de culte à Castor et Pollux, selon leur interpretatio Romana. Ces dieux pourraient avoir la même origine indo-européenne que les Dioscures ou les Ashvins