1-Petit principe de la digestion et assimilation des nutriments Lorsque l'on mange, le corps utilise beaucoup d'énergie afin de traiter les aliments et les rendre assimilables pour lui. Tout les composés sont chauffés, dégradés, décomposés, recombinés etc.... Ceci se fait grâce aux sucs digestifs (stomacaux, pancréatiques, sels biliaires etc), aux enzymes (molécules permettant et accélérant les réactions chimiques) aux vitamines ( molécules ayant une action co-enzymatique et peu synthétisables par l'organisme) et par tout une suite de processus physiologiques tout au long de notre système digestif.
Quand tout se passe bien, les aliments sont bien dégradés, leurs nutriments correctement assimilés, les organes de digestion ne sont pas encrassés ni surchargés ni fragilisés, l'intestin grâce à ses mouvements (le péristaltisme ou "transit" intestinal) accompagne bien les aliments jusqu'à la sortie où seront évacués les déchets qui ont été regroupés au fur et à mesure
nous dirait notre future oeuvre d'art intestinale
Pas de douleurs, de brûlures, de ballonnements, de flatulences chroniques, bref tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !
2-Différentes "malbouffes" A-la surcharge en quantitéSi au cours d'un repas voire régulièrement, on absorbe de grosses quantité de nourriture
, l'organisme va très vite être épuisé par l'effort demandé pour pouvoir digérer cette surdose, les glandes digestives ne vont pas arriver à fournir la quantité de sucs demandée, certains aliments demandent un milieu plutôt alcalin et d'autres plutôt acide pour leur digestion et tous seront mélangés ce qui retardera d'autant leur bonne dégradation, bref les problèmes commencent.
Dans la mesure où ces aliments ne pourront pas tous être dégradés, une quantité plus ou moins grande va se retrouver dans l'intestin, à fermenter et à putréfier. Là, l'inconfort commence à arriver.
Les gaz intestinaux se forment, le transit se trouve ralenti, les composés plus ou moins toxiques issus de la fermentation des aliments non digérés ou mal digérés attaquent la paroi intestinale, celle-ci devient de plus en plus poreuse et laisse passer des molécules qui ne devraient pas se retrouver dans l'organisme, les réactions inflammatoires ne tardent pas, les modifications du milieu intestinal provoquant une mutation de bactéries bénéfique en bactéries pathogène qui vont infester les cellules voisines, ainsi que la mise en mode "alerte rouge" du système immunitaire...
D'où un "gros coup de barre" après les repas trop riches.
Le sang va se retrouver surchargé de tout ces nutriments en trop ainsi que des composés beaucoup moins bénéfiques et tout comme une autoroute un jour de départ en vacances, la circulation va elle aussi s'en trouver ralentie tout comme les échanges cellulaires. En effet, les cellules ont besoin de nutriments, d'eau , d'oxygène, de glucose etc... mais elles ont aussi besoin d'évacuer leur déchets issus de leur propre métabolisme. Si leur circuit d'approvisionnement/évacuation est en mode "tortue" elles ont auront du mal à faire face à leurs obligations. Et dans ces cellules,entre autre, certaines vont fabriquer les sucs digestifs dont on a besoin vu la quantité de nourriture ingérée donc elles y parviendront difficilement...
C'est un cercle vicieux.
L'organisme dispose de capacités de stockage pour les nutriments dont il n'a pas un besoin immédiat. Le foie par exemple, va stocker le glucose sous forme de glycogène ainsi que des vitamines. Maintenant, que va faire le corps de tout ces surplus de nourriture plus ou moins bien digérés qui déboulent et surpassent ces capacités de stockage ? Et bien il va en mettre à droite et à gauche comme il peut, s'encrassant à chaque fois un peu plus.
Comme une chambre d'ado
, le corps commence à se transformer en gigantesque capharnaüm. Il y a de tout, partout.
Dans ces conditions, l'organisme peut difficilement être opérationnel autant que l'exige notre mode de vie stressant. Les cellules ont du mal à fonctionner avec ses nutriments qui ont du mal à arriver et ses déchets qui s'accumulent (dans le milieu interstitiel plus exactement) .
Le foie qui est chargé de purifier le sang et évacue ses déchets via la bile, fonctionne au ralenti (et le foie réalise près de 250 fonctions différentes qui vont de la libération de glucose à son stockage ou bien de la détoxification du sang à la synthèse d'acides aminés en passant par le recyclages des vieilles cellules sanguines...). Vu qu'il ralentit, il produit moins de bile et celle-ci est très épaisse du fait de ses déchets, or elle sert aussi à digérer les graisses et à stimuler le transit donc moins de bile = moins de graisses digérés= plus de déchets qui vont stagner et ainsi de suite... Sans compter que certains déchets de la bile stockée dans la vésicule biliaire peuvent y rester et former avec le temps des calculs biliaires...
B-La mauvaise qualité des alimentsLes aliments contiennent très souvent en eux les composés permettant de les dégrader, notamment les vitamines et les minéraux indispensables au bon fonctionnement de notre métabolisme ( métabolisme = anabolisme: synthèse de petites molécules pour en former une plus grosse + catabolisme: dégradation de grosses molécules pour en former des plus petites).
Or le raffinage, entre autres procédés industriels, fait perdre au travers des différentes opérations et transformations imposées aux aliments, une grande partie de précieux nutriments.
Citons: le pain blanc ( préférez le pain complet ! ), les farines raffinés (idem), les huiles industrielles, les margarines (même allégées!), les sucres ( laissez le blanc et préférez le sucre intégral, le miel ou le sucre des fruits) etc...
Du coup, l'organisme se retrouve avec des aliments qu'il ne pourra plus digérer correctement. Il va puiser alors dans le stock disponible (le foie) pour pouvoir assimiler une nourriture qui devrait nous apporter des nutriments et pas nous en voler ....
Le glucose par exemple, absorbé en trop grosses quantité et sans les différentes enzymes nécessaires à sa bonne utilisation par les cellules forment des déchets acides, ce qui nous emmènent vers la dernière partie de ce chapitre spécial "malbouffe".
3- L'acidification de l'organisme.
Ce que nous absorbons, produit en fonction des aliments, des composés acides ou alcalins. Le problème est que notre corps a une certaine tolérance vis à vis de ces excès mais très souvent, notre mode de vie actuel le pousse au-delà des limites ce qu'il peut accepter et il s'ensuit une dégradation.
En effet, notre mode de vie sur-activé, stressant
et mal-alimenté génère une énorme quantité de résidus acides.
Les aliments comme les viandes, la charcuterie, les "mauvaises" graisses, la nourriture industrielle, les sodas, le café, le thé, l'alcool ainsi que les mauvaises habitudes comme le tabac forment après leur plus ou moins bonne assimilation dans l'organisme, des acides ( acide urique notamment, issu des protéines), qui vont être stockés, agresser les tissus avoisinants dont les articulations , provoquer des pertes minérales (le corps cherche à compenser ces acides en les combinant avec des minéraux basiques, dont le calcium), et modifier l'équilibre bio-chimique de l'organisme.
Or les réactions chimiques dont la digestion ne se font pas dans n'importe quelle condition et les enzymes ne travaillent pas non plus si leur environnement est trop modifié...fonctionnement enzymatique perturbé=réactions chimiques peu ou mal faites= métabolisme perturbé dans son entier...
Petit tour des conséquences :
Système ostéo-articulaire : fragilité des os et des dents due à la décalcification, inflammation des articulations suite aux dépots acides (arthrite), érosion des disques intervertébraux...
Système digestif : entérite, colites, brûlures anales.
Système cutané : peau sèche, eczéma sec, urticaire, démangeaisons et rougeurs, sueur acide ( les résidus acides sont éliminés par la peau et les reins)
Système urinaire : brûlures urinaires et infections.
Système nerveux : nerfs agressés par les acides, équilibre nerveux modifié par le manque en calcium et potassium dont le corps a besoin pour lutter contre l'excès d'acides.
système immunitaire : affaiblissement, infections chroniques des voies respiratoires et urinaires.
Divers : fatigue générale, difficultés à récupérer, sommeil difficile, irritabilité, problèmes récurrents d'hypoglycémie, baisse d'activité des glandes endocrines sauf de la thyroïde qui devient suractive.
Voili voilou pour l'instant.
Prochain chapitre sur la manière d'éviter les acidoses avec les moyens appropriés