[Toxique] la Belladone

LA BELLADONE


La belladone (Atropa belladonna) est une plante herbacée vivace de la famille des Solanacées. C'est apparemment la seule représentante connue du genre Atropa. L'espèce Atropa physalodes L. est en effet un synonyme non accepté de Nicandra physalodes (L.) Gaertn.
Cette plante peut se révéler très toxique.

Étymologie
Son nom générique, Atropa, correspond à celui de l'une des trois Parques (ατροπος, Atropos, inflexible), celle qui coupait le fil de la vie.
Le latin botanique belladona vient en 1602 de l'italien bella donna « belle dame ». En effet, le suc frais des fruits était appliqué dans les yeux pour dilater la pupille (mydriase) sous action de l'atropine, donnant un regard plus "brillant", et rendant ainsi les femmes plus belles. À la Renaissance, les italiennes élégantes instillaient dans leurs yeux du jus de belladone pour dilater leur pupille et donner ainsi plus d'attirance à leur regard (en effet, la dilatation des pupilles est une des manifestations de l’excitation sexuelle, inconsciemment perçue par les hommes).
Description


Fleur de belladone.



C'est une grande plante ramifiée pouvant atteindre 1,5 m, aux feuilles ovales pointues, pétiolées, aux fleurs en cloche, solitaires, pendantes, brunes à l'aisselle des feuilles.
Les fruits sont des baies noires luisantes de la taille d'une cerise. La plante est très toxique pour l'homme dans toutes ses parties. Elle contient divers alcaloïdes, dont l'hyoscyamine et l'atropine.
Il existe une variété assez rare de belladone à fleurs jaunes, elle est dénommée Atropa belladonna var. lutea


Fruit de belladone.



Feuilles de belladone.



Caractéristiques

• Inflorescences : Cyme multipare
  
• Fleurs : hermaphrodites
  
• Pollinisation : entomogame
  
• Fruit : baie
  
• Dissémination : endozoochore
  
• Habitat optimal : clairières vivaces médioeuropéennes, eutrophiles, mésohydriques, neutrophiles
  
• Aire de répartition : Europe
  

Pharmacopée


Histoire


Atropa belladonna



Poison mortel, la belladone fut aussi utilisée pour parfaire la beauté des dames de la Renaissance. Les Italiennes qui voulaient être belles appliquaient sur leurs yeux une pommade à base de belladone qui avait pour effet de dilater leurs pupilles et de leur donner de profonds yeux noirs, des yeux de biches. D'où l'expression belladonne ou « belle femme » en italien. La dilatation de la pupille est une des manifestations de l'excitation sexuelle et de l'admiration désirante. La belladone faisait aussi légèrement loucher, ce qui à cette époque était caractéristique de la beauté (cf. l'expression « avoir une coquetterie dans l'œil »).
C'est suite à une étude méticuleuse de divers préparations faites par le professeur de médecine clinique allemand Karl Himly, en 1802, que les ophtalmologistes commencèrent à utiliser l'Atropa belladonna pour effectuer des examens des yeux.
Bien dosé, un poison peut aussi être un médicament. Ainsi la belladone est un calmant et un puissant antidouleur (à cause de l'atropine qu'elle contient) et fut donc utilisée pour insensibiliser des malades (souvent pour une opération chirurgicale), elle continue à être utilisée dans la médecine moderne.
On lui prête par ailleurs un usage rituel, notamment lors des sabbats. Les « sorcières » avaient alors pour usage de la mélanger à d'autres plantes toxiques, dosée entre elles afin d'en annuler les effets vénéneux, le tout formant une pommade. Celle-ci était alors appliquée sur la peau, et en pénétrant l'organisme, provoquait des hallucinations qui donnaient alors l'impression aux « sorcières » de voler et de « voir le diable », entre autres.
Indications et précautions d'emploi

La belladone (fruits, racines, feuilles) est une plante etrêmement toxique.

Les fruits, le plus souvent responsables d'intoxications, tentent les enfants. L'ingestion de cette plante provoque une symptomatologie caractéristique : rougeur de la face, sécheresse de la bouche et des muqueuses, soif intense, faiblesse musculaire, tachycardie, mydriase, hyperthermie, hallucinations, délire, agitation. La mort peut survenir par paralysie des voies respiratoires. La belladone stimule le centre bulbaire et le système nerveux central.
La plante doit être exclusivement réservée à la préparation de formes galéniques en milieu pharmaceutique. Ces dernières étaient utilisées dans le traitement symptomatique de la toux, dans le traitement symptomatique des douleurs liées aux troubles fonctionnels du tube digestif et des voies biliaires, comme spasmolytique en association avec des laxatifs (association médicalement non rationnelle), et comme antalgique.
Les effets psychodysleptiques de la belladone et la découverte de nouvelles classes thérapeutiques lui confèrent un mauvais rapport bénéfice-risque pour le traitement de la plupart des affections, ce qui a entraîné sa suppression de nombreuses spécialités pharmaceutiques. L'utilisation doit se faire sous contrôle médical. La belladone est à déconseiller aux cardiaques et aux neurasthéniques.
Incompatible avec les composés alcalins, les tanins et la pilocarpine.
Usage

• Parties utilisées : feuilles
  

• Composants chimiques : alcaloïdes tropaniques : hyoscyamine (dont le racémique est l'atropine) et scopolamine (= hyoscine) ; autres constituants : scopolétol (une coumarine) amidon, tanin, etc.
  

• Propriétés : parasympatholytique, antispasmodique, narcotique, analgésique, antiasthmatique
  

• Formes galéniques : teintures, extraits, poudres entrant dans différentes préparations : sirops, suppositoires ; gouttes et granules homéopathiques
  

source : wikipédia

La belladone



Noms populaires : Belle cerise, Belle dame, Herbe du diable, Morelle furieuse (car beaucoup plus toxique que la morelle)

éthymologie : Bella Dona, nom d'origine italienne, car les coquettes du moyen âge l'utilisaient pour avoir un regard plus lumineux (elle dilate la pupille!)

La Belledonne apartient à la famille des Solanacées, dont beaucoup de représentants son toxiques.
Malgré sa grande toxicité (les fruits surtout), et les nombreux cas d'empoisonnement dont elle était responsable, cette plante a fait l'objet de cultures régulières. Elle ne pousse pas dans la nature en quantités suffisantes pour satisfaire les besoins de l'industrie pharmaceutique, pour laquelle elle constituait une matière première importante.
Elle entre dans la composition de nombreux médicaments, en sédatifs contre les douleurs internes et externes.

Elle fut aussi utilisée pour nourrir le bétail herbivore, insensibles à ses alcaloïdes, éliminés rapidement. En revanche, elle empoisonne les carnivores et l'homme.

Trois baies peuvent dans certains cas être mortelles!! attention, sa ressemblance avec une cerise aiguise la gourmandise!! Rappelez vous toujours son nom : la cerise du diable
une histoire raconte qu'en 1813, 160 soldats français ont étés mis hors d'état de nuire parce qu'ils avaient succombé aux charmes de la belle dame!

pourtant, dans certaines régions, comme l'ouest de la France, elle était traditionnellement consommée. Il semblerait que le climat et la nature du sol influent sur la quantité d'alcaloïdes. En outre, la résistance au poison diffère d'un individu à l'autre. Prudence!!

Dans le langage des plantes, la Belladonne est symbole de coqueterie.
Un Bouquet de Belladonne mis à la fenêtre d'une jeune fille indique qu'elle a un chagrin d'amour.

Utilisation sorcière :
La Belladonne est l'une de ces herbes magiques que les sorcières utilisaient pour leurs onguents de "vol". En la mélangeant avec de l'huile et d'autres plantes, elles fabriquaient un onguent qui provoquait une torpeur et des hallucinations visuelles, auditives, voire cauchemardesques ! Les pulsations cardiaques augmentaient, les bronches se dilataient, leur donnant la sensation de voler très vite dans les airs, ce qu'elles croyaient réellement. Les feuilles étaient également utilisées en fumilgation.


sources : l'herbier oublié, les cartes des sorciers par Isa Donelli ISBN 2-7328-3490-4

trouvé sur l'ancien forum de l'alliance magique. par karsho